Le Gaec de la Langouette a opté pour l’offre mono-employeur de Soelis. Une sécurité économique pour les agriculteurs qui auparavant embauchaient en direct.
« Nous avons une expérience d’embauche en direct. C’était juste avant le Covid. Notre salariée a commencé sa mission le premier jour du premier confinement et la gestion a été assez vite compliquée… », se souvient Julien Berthet-Tissot, agriculteur aux Planches-en-Montagne en Gaec avec trois associés.
À l’époque, la filière comté avait pris des dispositions pour réduire la production face à l'incertitude des marchés. Ce qui a suscité des questions pour le Gaec devenu employeur direct. « Et si économiquement, nous avions de gros soucis, comment faire ? Finalement c'est passé… »
Leur salariée est restée jusqu'en février 2022 sur l’exploitation, assurant la traite et le soin aux animaux de 6h à 11h et de 16h30 à 19h. « Elle a eu des enfants, pour elle c'était compliqué de gérer les horaires et elle a choisi d'arrêter. ». En attendant de trouver un nouveau salarié, le Gaec s’est rapproché de Soelis pour avoir quelqu'un de temps en temps.
« Avant, avec le service de remplacement, nous pouvions avoir quelqu'un ponctuellement assez facilement. Les salariés étaient nombreux dans le SR local, ce qui n'est plus le cas maintenant », explique Julien Berthet-Tissot, qui est également président du service de remplacement de Nozeroy-Les-Planches.
Une offre plancher « à petit prix »
« Entre 2019 et 2022 nous avons eu une personne qui venait un remplacement pour faire les congés maternité de la salariée. Elle a préféré travailler sur une seule ferme. De notre côté, au vu des questions pendant le confinement, nous ne voulions plus passer en embauche directe. Si demain pour x raisons nous sommes contraints d’arrêter l’embauche, avec Soelis c’est possible. L'employeur de la salariée, c’est Soelis. »
Le Gaec a donc opté pour la nouvelle offre mono-employeur Soelis. Les agriculteurs qui emploient seuls un salarié en CDI, bénéficient avec Soelis d’une offre « mise à disposition prix plancher ». Cette baisse du prix horaire rend plus attractif de passer par le groupement d’employeurs comparé à un recrutement en direct.
Pour le Gaec de la Langouette, « il est intéressant de faire le calcul de l’heure de travail chez soi, pour comparer emploi partagé et emploi en direct. Soelis facture l’heure de travail, les jours fériés et les congés ne sont pas facturés. » Et s’ajoutent d’autres charges et obligations à prendre en compte lorsqu’on est employeur direct : les bulletins de salaire, la contractualisation, les assurances obligatoires légales, la mise à jour du DUER, les entretiens professionnels tous les 2 ans, répondre aux obligations de formation… La non-conformité dans ce domaine peut aller jusqu'à 3 000 € de pénalités. S'assurer d'être dans les clous au niveau du registre horaire, de la tenue des congés et des déclarations MSA, des arrêts maladie, de la mutuelle, du management du salarié…
« Et aussi s'assurer qu'il est bien chez soi, qu'il ne parte pas, car cela coûte cher de recruter un salarié… », ajoute Julien Berthet-Tissot qui est attentif à ce point. « Notre salariée est dédiée au troupeau : le suivi de la production, les veaux et la traite. C'est une personne qui avait un projet d'exploitation autonome et qui a la capacité de s'installer. Pour la garder, il faut qu'elle ait une mission plus large sur la ferme. »
Libéré de l’administratif
Toute la partie administrative et sociale est portée par Soelis en lien avec les besoins exprimés par les agriculteurs et en partenariat avec le CER pour les bulletins de paie. « Nous avons proposé 35 heures annualisées, explique julien Berthet-Tissot. La partie RH est définie après échanges avec Soelis. C'est également nous qui avons fixé la rémunération, en accord avec Soelis. »
Outre le portage administratif, cette offre « mono-employeur » à tarif réduit permet d’utiliser les différents motifs du service de remplacement, avec leur salarié, et donc d’optimiser leur adhésion au SR.
Un recrutement plus large
« Passer par Soelis c'est plus souple », conclut Julien Berthet-Tissot, qui enfile cette fois sa casquette de responsable de la section Soelis Nozeroy les Planches. « Si demain, notre salariée avait un projet d'installation, normalement Soelis devrait nous trouver quelqu'un d’autre. Au niveau main-d’œuvre, le réseau Soelis est connu, il a une notoriété. Cette structure collective permet un recrutement plus large dans d'autres régions, dans la mesure où les personnes trouvent un travail et un logement. Dans notre section locale Soelis, nous avons ce souci-là, d'autant plus que nous sommes frontaliers avec la Suisse, la disponibilité en logement est difficile. Parmi les salariés, nous avons du turnover : ils s’installent ou vont vers d’autres métiers… Le recrutement est toujours un enjeu en agriculture, c’est un vrai sujet d’actualité ! Demain des jeunes s'installeront parce qu'ils pourront se faire remplacer. Un Service de remplacement fort permet de répondre à cet enjeu. »
IR