SYNDICAT
Encore une année sur tous les fronts pour la FRSEA

La FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes a tenu son assemblée générale annuelle le vendredi 7 juillet à Clermont-Ferrand. L’occasion de revenir sur l’actualité et les dossiers d’une année syndicale 2022 bien chargée.

Encore une année sur tous les fronts pour la FRSEA

La FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes (FRSEA Aura) a poursuivi en 2022 sa mobilisation autour du dossier crucial de la rémunération des producteurs en menant plusieurs actions auprès de la grande distribution. Objectif : contrôler les prix et l’origine des produits. Les parlementaires ont également été rencontrés à plusieurs reprises dans le cadre de l’évolution de la loi Egalim. « La loi Egalim a ouvert des perspectives pour les agriculteurs. Il s’agissait de ne pas en amoindrir sa portée en maintenant, entre autres, le relèvement du seuil de revente à perte à 10 % du prix d'achat effectif des produits. Aujourd’hui, l’enjeu est que cette loi s’applique pleinement. Aux pouvoirs publics d’y veiller », a indiqué Michel Joux, président de la FRSEA Aura. L’année 2022 a également marqué le démarrage des travaux autour de la constitution d’une organisation de producteurs régionale laitière réunissant les OP des deux ex-régions Rhône-Alpes et Auvergne. La nouvelle structure devrait voir le jour prochainement. Sur le volet social et emploi, pour résoudre les problématiques liées à la main-d’œuvre et à l’attractivité des métiers, les élus se sont mobilisés auprès des autorités compétentes.

De l’emploi à la gestion des risques

« La convention collective nationale signée en 2021 s’est déclinée en région et dans les départements. Tandis que la fédération régionale des groupements d’employeurs Auvergne-Rhône-Alpes est née en 2022 », a précisé Grégory Chardon, chargée du dossier emploi et formation à la FRSEA. Par ailleurs, une convention régionale a été signée très récemment afin de lutter contre le travail illégal. Enfin, 2022 a charrié son lot d’aléas, climatiques notamment, avec une sécheresse sévère, des épisodes de grêles particulièrement violents, mais aussi une pression du loup et des campagnols terrestres toujours très forte dans plusieurs territoires de la région. « Nous avons géré de nombreux dossiers liés aux calamités, milité pour une réforme de la gestion des risques équitable et accompagné nos adhérents au mieux », a résumé Joël Piganiol, président de la FDSEA du Cantal. Toujours en appui aux départements, la FRSEA s’est beaucoup investie sur l’environnement en déposant un recours zones vulnérables sur le bassin Loire-Bretagne, en multipliant les réunions avec les responsables de l’Office français de la biodiversité (OFB). Travaux sur la baisse des charges, exonération GNR, négociation du nouveau schéma directeur régional des exploitations agricoles… ont également alimenté les travaux de l’année.

« L’agriculture est source de solutions »

Invité d’honneur de l’assemblée générale de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes, Hervé Lapie, secrétaire général de la FNSEA, a rappelé que « l’agriculture était source de solutions » notamment sur les dossiers environnementaux qui occupent le devant des scènes européenne et française ces dernières semaines. « Le travail engagé au sein de la FNSEA n’a qu’un seul objectif : redonner de la visibilité aux agriculteurs, de la fierté d’exercer leur métier. Nous devons libérer les énergies pour retrouver la fierté d’entreprendre ». Cette fierté sera, selon l’agriculteur de la Marne, l’un des moteurs pour relever demain le défi du renouvellement des générations. « D’ici dix ans, 160 000 agriculteurs partiront à la retraite, le projet du renouvellement doit être porté avec Jeunes agriculteurs (JA). Il faut des projets économiquement viables. » Enfin, le secrétaire général de la FNSEA l’a rappelé : la force du réseau réside dans le collectif. « Nous devons reprendre conscience que la capacité collective est plus forte que l’individuel. Cette force collective est redoutable. Nous exerçons un métier formidable et sommes forts quand nous nous serrons les coudes. L’agriculture a un bel avenir devant elle. » Sur le sujet de la prédation, Hervé Lapie est clair : « Syndicalement, nous devons mettre la pression. Il faut que les parlementaires se saisissent du dossier pour que l’Homme et l’agriculture conservent leur place dans les territoires ruraux ».

Sophie Chatenet et Marie-Cécile Seigle-Buyat

RENOUVELLEMENT

Le nouveau bureau de la FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes

Président : Michel Joux

1er vice-président : Bernard Mogenet (Savoie)

2e vice-président : Jean-Luc Perrin (Loire)

3e vice-présidente : Sabine Tholoniat (Puy-de-Dôme)

4e vice-président : Joël Piganiol (Cantal)

Secrétaire général : David Chauve (Puy-de-Dôme)

Secrétaire général adjoint : Christel Cesana (Ardèche)

Secrétaire général adjoint : Sandrine Roussin (Drôme)

Secrétaire général adjoint : Pascal Gouttenoire (Rhône)

Secrétaire général adjoint : Adrien Bourlez (Ain)

Secrétaire général adjoint : Christophe Jardoux (Allier)

Trésorier : Jérôme Crozat (Isère)

Trésorier adjoint : Claude Font (Haute-Loire)

En bref

Les mesures Feader ouvertes à 98 %

Depuis le 1er janvier dernier, les Régions ont en charge le fonds européen agricole pour le développement rural (Feader). La Région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) fait office de bon élève en la matière. En effet, à fin juin, 98 % des mesures Feader étaient ouvertes, selon Fabrice Pannekoucke, vice-président de la Région Aura en charge notamment de l’Agriculture. « Nous avions pris l’engagement au Sommet de l’élevage, l’an dernier, que la dotation jeunes agriculteurs (DJA) soit opérationnelle le 4 janvier. Ce fut le cas et elle est la plus importante de France. Concernant le bâtiment, il y a une très belle dynamique en cours. Il n’y a pas eu de trou d’air. » Au 7 juillet, Fabrice Pannekoucke a annoncé que 400 dossiers de DJA étaient enregistrés et 200 notifiés. Au total, ce sont 4 000 dossiers enregistrés sur les lignes Feader dont 1 200 pour le bâtiment.