VITICULTURE
Opération vendange dans le Puy-de-Dôme

L’AOC côtes d’Auvergne a accueilli le jeudi 14 septembre l’opération vendange, organisée chaque année par le Comité vin Auvergne-Rhône-Alpes, en présence de Fabrice Pannekoucke, vice-président de la Région.

Opération vendange dans le Puy-de-Dôme

Cette année, l’opération vendange s’est tenue au domaine viticole de Pierre Boitout, à Châteaugay (Puy-de-Dôme). Entre deux linéaires de vignes couvertes de filets paragrêle, le viticulteur installé depuis 1989 a présenté son exploitation à Fabrice Pannekoucke, vice-président de la Région, délégué à l’agriculture, et à Ludovic Walbaum, président du Comité vin Aura. Entre l’allongement des périodes de sécheresse et des orages de grêles de plus en plus violents, « le temps n’est plus au climatoscepticisme », a estimé Pierre Boitout. Pour faire face économiquement, Gilles Vidal, président de la fédération viticole du Puy-de-Dôme et du syndicat de l’AOC côtes d’Auvergne, appelle l’INAO à envisager une irrigation temporaire et ponctuelle des exploitations les plus en difficulté au sein de l’appellation, en attendant leur adaptation au changement climatique. En effet, les vendanges qui ont commencé la semaine dernière sont lourdement impactées par le phénomène de griffures des raisins, dû au manque de pluie et aux coups de chaleur de ces dernières semaines. « Le rendement moyen ne devrait pas dépasser les 20 hectolitres/hectare (hl/ha) sur l’ensemble de l’appellation. À titre de comparaison, le rendement moyen 2022 atteignait les 37 hl/ha », a argumenté Gilles Vidal.

Le plan régional viticole

Pour soutenir la filière viticole, la Région Auvergne-Rhône-Alpes prévoit une enveloppe de 10 millions d’euros (M€) dans le cadre de son plan régional de filière 2023-2027 (soit 2 M€/an). Les aides versées visent l’adaptation des productions face aux enjeux environnementaux et sociétaux, le développement économique de la filière, de l’œnotourisme et de la notoriété d'Auvergne-Rhône-Alpes en tant que grande région viticole. Elles permettront de financer en partie les investissements dans les matériels et plants, l’aménagement intérieur d’espaces d’accueil, de vente et de dégustation, la création ou refonte de sites internet (marchands ou non), la participation à divers Salons nationaux et internationaux pour promouvoir les vins et l’offre œnotouristique régionale.

Léa Durif

 Pour plus d’infos sur les modalités et le dépôt de dossier, rendez-vous sur le site auvergnerhonealpes.fr ou scannez le QR code ci-joint.