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FNSEA : pas de troisième mandat pour Christiane Lambert

Contrairement à ses deux prédécesseurs, Christiane Lambert ne briguera pas de troisième mandat à la tête de la FNSEA. Son premier vice-président Arnaud Rousseau est candidat à sa succession.

FNSEA : pas de troisième mandat pour Christiane Lambert
Christiane Lambert a annoncé qu'elle ne souhaitait pas briguer un troisième mandat à la tête de la FNSEA. ©FNSEA

Alors que doit se tenir à Angers en mars un congrès électif, Christiane Lambert ne briguera pas un troisième mandat à la présidence de la FNSEA, contrairement à ses deux prédécesseurs, a-t-elle annoncé. Sa décision a été communiquée le 15 novembre au conseil d’administration de la FNSEA. L’éleveuse du Maine-et-Loire conservera ses fonctions au Copa (agriculteurs européens), dont elle a été réélue présidente en septembre dernier pour un deuxième mandat de deux ans. Marquée par la disparition brutale de ses deux prédécesseurs, Xavier Beulin, au cours de son mandat, et Jean-Michel Lemétayer, trois ans après la fin de ses responsabilités nationales, Christiane Lambert, « veut une vie après la FNSEA », a-t-elle confié. Par ailleurs, elle et son mari – administrateur de Terrena – s’apprêtent à céder leur exploitation à leur fils et leur salariée. « Je veux pouvoir les accompagner comme je l’ai été moi-même lors de mon installation », a ajouté Christiane Lambert. Sa présidence a correspondu avec l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, la négociation de la Pac 2023, des lois Egalim, des réformes de l’assurance récolte et des retraites agricoles, mais aussi la crise du Covid-19 et son plan de relance, puis la guerre en Ukraine et son plan de résilience. « Je suis satisfaite d’avoir remis l’alimentation au centre des préoccupations des Français », s’est félicitée la première femme à avoir présidé le CNJA, en 1994, puis la FNSEA en 2017. « Lorsque j’ai été élue en 2017, deux sujets m’inquiétaient, a-t-elle retracé : les élections aux chambres d’agriculture de 2019 et la négociation de la Pac 2023. » Finalement, la FNSEA et Jeunes agriculteurs (JA) atteindront ensemble 55,18 % des voix contre 53,39 % en 2013, et 55,19 % en 2007. Marqueur le plus symbolique de son passage, a-t-elle noté, l’ajout du terme « souveraineté alimentaire » dans l’intitulé du ministère de l’Agriculture, conformément aux vœux du syndicat majoritaire.

Arnaud Rousseau, candidat

Lors du conseil d’administration du 15 décembre, le premier vice-président Arnaud Rousseau a « annoncé sa candidature » à la succession, a-t-elle indiqué à l’AFP. Arnaud Rousseau est originaire de Seine-et-Marne, où il dirige une exploitation agricole spécialisée en grandes cultures et cultures industrielles : colza, protéagineux, blé, betteraves et maïs. En 2017, Arnaud Rousseau avait succédé à Xavier Beulin à la présidence du groupe Avril. Lors de sa prise de parole devant le conseil d’administration de la FNSEA, il n’a pas précisé s’il envisageait de garder les deux casquettes. Arnaud Rousseau est par ailleurs président de la FOP (producteurs d’oléoprotéagineux). En tant que premier vice-président de la FNSEA, il a été à la manœuvre de la négociation de la Pac 2023 pour le syndicat majoritaire.

M.R