ENTREPRISE
McCain investira 350 M€ en France d’ici 2028

À l’occasion du sommet « Choose France », l’entreprise McCain a annoncé 350 millions d’euros (M€) d’investissements nouveaux dans l’Hexagone au cours des cinq prochaines années. 

McCain investira 350 M€ en France d’ici 2028
Une frite surgelée sur trois vendues en France est produite dans les usines McCain. ©Pixabay

En visite le 13 mai dans l’usine marnaise du géant canadien des frites surgelées McCain, située à Matougues (Marne), le président de la République, Emmanuel Macron, s’est félicité des projets d’investissement records dévoilés à l’occasion du sommet « Choose France ». « C’est la preuve d’une confiance dans notre pays », a dit le chef de l’État. Et d’ajouter que ce partenariat « de long terme donnera de la visibilité à nos agriculteurs en sécurisant leur revenu ». La veille, l’entreprise canadienne qui possède 30 % de part de marché en volume sur le marché français, avait annoncé 350 millions d’euros (M€) d’investissements nouveaux dans l’Hexagone pour moderniser et augmenter la capacité de ses trois sites français au cours des cinq prochaines années. Situés dans le Pas-de-Calais et la Marne, ces derniers ont atteint leur « pleine capacité », a indiqué Max Koeune, p.-d.g. de McCain.

Le plus gros marché européen

« Nous avons choisi la France d’une part parce que c’est notre plus gros marché européen. Une frite surgelée sur trois vendues en France est produite dans les usines McCain. D’autre part, depuis nos sites français, nous exportons à peu près la moitié de notre production vers d’autres pays européens », a précisé Max Koeune, à l’antenne de France 2 le 12 mai. L’enveloppe est destinée à accompagner la croissance de l’activité, en augmentant la capacité de production de près de 25 %, mais aussi poursuivre la décarbonation de ses activités, en faisant des économies d’eau et d’énergie, de l’ordre de 40 à 50 %. Les trois usines françaises de McCain emploient 800 personnes. Les nouveaux investissements devraient permettre la création de 20 à 30 postes supplémentaires, selon le groupe. Face à ces annonces qualifiées de « positives », l’interprofession de la pomme de terre GIPT (produits transformés) s’est réjouie de la réindustrialisation de la filière pomme de terre en France, alors « qu’il n’y avait pas eu d’investissements pendant vingt ans », souligne Bertrand Ouillon, délégué général du GIPT. Pour rappel, la construction de trois nouvelles usines – Clarebout, Agristo et Ecofrost –, en France, principalement dans le segment des frites surgelées, avait été annoncée en décembre 2023. Malgré la multiplication des capacités de production par deux d’ici cinq ans, Bertrand Ouillon alerte sur l’importance que les industriels garantissent aux agriculteurs « des prix attractifs et un accès aux moyens de production, notamment l’eau et la protection contre les ravageurs ». En outre, il existe « des inquiétudes sur le fait de trouver les hectares correspondants », alors qu’il faudra produire 1,5 Mt de pommes de terre supplémentaires.

 J.J