Vignerons Engagés a initié une étude sur l’impact du climat sur la santé des professionnels du vin. Une large majorité d’entre eux se disent inquiets pour leur santé physique et morale.
Les professionnels du vin seraient 78 % à considérer qu’il existe des risques pour leur santé physique (malaises, déshydratation, baisse de l’attention) et 37,5 % à s’inquiéter pour leur santé mentale, en raison de l’augmentation des températures dans le cadre de leur travail, selon l’étude Cliseve* (Climat, Santé et Vignobles) dévoilée par Vignerons Engagés le 5 juin. Un tiers des personnes interrogées ont signalé au moins un symptôme lié à la nervosité ou l’inquiétude. La viticulture, deuxième métier le plus exposée après celle du BTP, a fait face à une actualité tragique lors des vendanges 2023. « Nous avons souhaité une étude qui nous permet de mieux objectiver et de mieux comprendre quels sont les impacts du changement climatique sur la santé au travail dans la filière vin. Cet état des lieux nous permettra de préciser des solutions concrètes dès les vendanges 2024 », explique Rémi Marlin, président de Vignerons Engagés. Pour la filière, l’enjeu est aussi celui du recrutement : 43 % des répondants pourraient renoncer à travailler, sous cinq ans, dans la filière vin en raison des difficultés liées au réchauffement climatique. « Nous avons désormais un état des lieux détaillé sur lequel s’appuyer pour construire un plan d’action à la hauteur des enjeux », indique Rémi Marlin. L’étude donne une vingtaine de recommandations qui seront présentées aux pouvoirs publics et aux professionnels de la filière. Les solutions identifiées constitueront un guide de dix bonnes pratiques que Vignerons Engagés entend distribuer à partir du mois de juillet.