L’interprofession régionale avicole (Afivol) s’est réunie à Saint-Romain-d'Ay (Ardèceh), jeudi 23 mai, pour son assemblée générale. Après avoir passé en revue l’ensemble du rapport d’activité, l’accent a été mis sur la rémunération des éleveurs et le plan filière signé en 2023.
« Après la flambée du coût des matières premières en 2022, qui avait fait exploser les coûts de production et entraîné la chute des ventes de produits haut de gamme sur la volaille et les œufs bio et labels rouges, les cours sont revenus à la normale. Cependant, le coût de toutes les autres charges qui avaient également flambé n’a pas diminué, reposant encore une fois la question de la revalorisation des rémunérations des éleveurs », a introduit la présidente d’Afivol, l’éleveuse de poulets drômoise Hélène Bombart. La présidente a tenu à rappeler l’importance de l’aide apportée par la Région, à travers la signature le 1er septembre 2023 du plan filière 2023-2027 pour une enveloppe globale de 1 575 000 euros. « Notre filière, pour être compétitifs et résilients, ne peut pas continuer sans investissements», a affirmé Hélène Bombart. « C’est un financement pour pouvoir accompagner les mutations et les défis de la filière. La région Auvergne-Rhône-Alpes a le plus gros budget agricole de France avec 130 millions d’euros en 2024 », a résumé Fabrice Pannekoucke, vice-président de la région, délégué à l’agriculture.
Le plan filière avicole est en marche
Le plan comprend quatre axes. Le premier concerne l’atténuation et l’adaptation au changement climatique par la performance, en renforçant la compétitivité des couvoirs régionaux, la rénovation de l’élevage de volailles standard et mixte et les petits investissements en élevage avicole. L’axe deux comprend la montée en gamme et la création de valeur, avec la structuration de la filière AOP Bourbonnais, tandis que l’axe trois du plan se concentre sur le renouvellement des générations et l’attractivité du métier. Pour ce faire, la filière développe la communication et fait appel aux services d’une équipe professionnelle, afin de « donner un nouvel élan », explique le directeur d’Afivol, François Gaudin. Avec la mise en place de travaux de sensibilisation auprès de l’enseignement agricole et d’une nouvelle identité graphique et visuelle, « Le but de 2024 est de structurer la promotion de la filière », affirme le directeur.
Un travail sur les indicateurs de coûts
Enfin, le quatrième axe du plan filière s’attache à construire un indicateur de marchés et de coûts de production. À la lueur des récentes mobilisations de ce début d’année, la rémunération des éleveurs a été plus que jamais au centre de cette assemblée générale. À travers les aides du plan, l’objectif est d’acquérir et de diffuser les données de référence régionales sur les charges opérationnelles et structurelles des élevages avicoles. Car en l’absence d’indicateur de coûts de production des éleveurs reconnu, la négociation, notamment dans le cadre de la loi Égalim, de la rémunération des éleveurs peut s’avérer difficile. « Il nous faut nous donner les moyens de discuter avec des données fiables », assure la présidente d’Afivol.
M. M.
Épargnée par l’influenza aviaire
En 2023, la région n’a pas été touchée par l’influenza aviaire en élevage. « La vaccination des canards à partir d’octobre a vraisemblablement joué un rôle majeur dans la prévention de la maladie au niveau national. Nous restons vigilants et améliorons les mesures de biosécurité quand cela est possible », a fait savoir la présidente d’Afivol, Hélène Bombart.