Section des anciens
Les élections MSA et chambre d'agriculture en perspective
Les anciens exploitants agricoles de l’Isère ont tenu une réunion de secteur à Chatte où était invitée la MSA Alpes du Nord.
Poursuivant ses réunions de secteur, la section des anciens agriculteurs exploitants (SDAE) de l’Isère s’est retrouvée à Chatte le 6 décembre dernier, autour de son président, Marcel Chevallet.
La MSA Alpes du Nord était l’invitée de cette rencontre pour évoquer la maladie de Lyme et les prochaines élections de la mutualité, qui auront lieu du 5 au 16 mai 2025.
« Les élections aux chambres d’agriculture et à la MSA se dérouleront la même année, en 2025, ce qui arrive tous les 30 ans, a expliqué Matthieu Payer, de la MSA Alpes du Nord, en invitant les membres de la SDAE à travailler sur les fichiers d’électeurs et les listes. L’enjeu est de taille pour le régime agricole. Les pouvoirs publics regardent de près les élections professionnelles. »
Au niveau national, le taux de participation, il y a cinq ans, n’était que de 28 % sur les 2,5 millions d’électeurs et seulement de 26 % en Alpes du Nord. Il y va pourtant de la défense de ce régime de protection social « seul à avoir une organisation démocratique », insiste le responsable vie mutualiste.
Il rappelle l’intitulé des trois collèges : le premier concerne les non-salariés agricoles (exploitants en activité ou retraités), le deuxième, les salariés agricoles et le troisième est le collège employeurs.
Les listes définitives seront déposées avant le 21 janvier 2025 et le dépouillement aura lieu à Chambéry le 22 mai.
Durant la mandature, pas moins de 236 actions de territoires ont été menées dans les Alpes du Nord pour 12 000 bénéficiaires. En Isère, les membres de la SDAE citent La Voix des champs, une opération d’écriture et de lecture, à laquelle certains ont participé et s’adressant à tous les publics. Matthieu Payer insiste sur l’implication des bénévoles : « Sans eux, beaucoup de choses ne pourraient pas se faire. »
Sans élu, pas d'écoute
Marcel Chevallet a fait part de l’action des membres de la SNAE et de la FNSEA pour éviter que soit imposée une limite d’âge pour l’inscription sur les listes aux élections de la MSA dans le 1er collège. « Ce qui était une aberration car les anciens se sont battus pour le droit de vote ».
Le président de la SDAE de l’Isère insiste sur le rôle des élus portant la voix des territoires. « La FNSEA a le mérite d’avoir des représentants qui siègent dans les plus hautes instances de l’État et qui ont le courage de se mettre autour d’une table pour négocier. »
Sans élus, pas d’écoute et cela vaut pour le syndicalisme comme pour la mutualité. « Il enjoint donc "à voter massivement" », rappelant que la FDSEA « est présente dans toutes les commissions », qu’il y a « tous les jours des litiges à traiter » et qu’il faut être « à côté de la Chambre d’agriculture de l’Isère pour faire valoir le savoir-faire du terrain ».
L’injustice des retraites
Marcel Chevallet dénonce par ailleurs le « rabotage » des pensions de retraite pourtant revalorisées par les lois Chassaigne 1 et 2.
« Il n’est pas normal qu’un agriculteur ayant une carrière complète soit encore à 900 € ». Une autre injustice dénoncée par les anciens exploitants agricoles est la bonification de 10 % pour trois enfants élevés, modique à l’échelle d’une petite retraite.
« Nous avançons à petit pas ; Il y a eu un semblant de départ il y a deux mois, qui s’est envolé il y a quelques jours », déplore le président, suite à la motion de censure. Il ajoute : « Pour avoir pratiqué une profession censée nourrir la population, ce n’est quand même pas une récompense ».
Parmi les questions courantes, il a été rappelé que dans le cadre du partenariat entre la FDSEA et Groupama, les affiliés ont droit à une réduction de 5 % sur leurs contrats auto et habitation et 10 % sur leur contrat santé.
Par ailleurs, les anciens se félicitent du succès de leurs sorties, que ce soient des séjours longs comme à Beg Porz dans le Finistère ou à la journée comme la dégustation friture à Paladru qui a attiré 87 participants. Enfin, il a été rappelé que l’opération Téléthon se concentre désormais sur la collecte de piles usagées. L’an dernier 4 200 euros ont été reversés à l’AFM.
Isabelle Doucet
La maladie de Lyme
Présentée par le docteur Christelle Tong, médecin à la MSA Alpes du Nord, la maladie de Lyme est reconnue comme une maladie professionnelle agricole.
Cette maladie bactérienne est transportée par la tique, mais toutes les tiques ne sont pas infectées. Si c’est le cas, dans les 3 à 30 jours après la piqûre peut apparaître une plaque rouge, qui s’étend en cercle. Il convient de consulter, mais aussi en cas de symptômes grippaux, de paralysie faciale ou de fatigue inhabituelle. La maladie de Lyme est une maladie invalidante qui peut atteindre, au bout de plusieurs années, les nerfs, les articulations, le cœur et la peau.
Le tire-tique s'impose
Pour éviter de se faire piquer, lors des activités dans la nature, il est recommandé de porter des vêtements longs, d’éviter les broussailles et les herbes hautes et de mettre des répulsifs contre les insectes. En rentrant, il faut faire attention en vérifiant si une tique ne s’est pas accrochée sur une partie du corps. Elles se logent dans les plis cutanés, se retrouvent dans des parties les moins accessibles.
La tique se retire en la saisissant, avec un tire-tique ou une pince à épiler, sous la mandibule et en tirant en tournant. « Il ne faut pas mettre de produit avant de retirer la tique, prévient la médecin, car elle peut régurgiter ce qu’elle a dans ses glandes salivaires. » Après, il convient de surveiller l’absence de symptômes. Il n’y a rien à faire. En revanche, si des symptômes apparaissent, le médecin prescrira un traitement antibiotique.
Pour déclarer une maladie professionnelle, il faut en faire la demande auprès du service de contrôle médical de la MSA après que le médecin traitant a délivré un certificat initial.
La MSA Alpes du Nord propose une exposition « à emprunter sans modération » et baptisée L’Info tiques. Elle est mise à disposition gratuitement et destinée au grand public.
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